dimanche 6 novembre 2011

The Prodigies

Réalisé par Antoine Charreyron

Titre original : The Prodigies
Long métrage d'animation français
Genre : Animation, Science-Fiction
Année de production : 2011
Durée : 01h27 (87 minutes)
Produit par : Jim Burton, Olivier Delbosc, Aton Soumache, Alexis Vonarb, Frédéric Dumas-Zajdela

Distribution : Warner Bros.

Adaptation du roman "La nuit des enfants rois" de Bernard Lentéric.




Résumé du livre:
"Dans les années 70 aux États-Unis, une multinationale informatique charge un de ses informaticiens les plus doués, Jimbo Farrar, de mettre au point et de surveiller les résultats d'un programme destiné à découvrir des surdoués parmi de jeunes enfants et à leur proposer une bourse d'études dans quelques années. Étant lui-même surdoué, Jimbo est peu enthousiaste mais son intérêt s'aiguise quand il découvre que sept bambins dispersés aux quatre coins du pays et ne se connaissant pas ont envoyé en même temps une série semblable de points et de traits : en réunissant les sept "dessins" sur un même écran la phrase "Où êtes-vous ?" apparaît. Jimbo part rencontrer chacun des sept enfants et constate que chacun est doué d'une intelligence et d'une précocité hors du commun et que les enfants sont déjà conscients d'être "à part".
Dix ans plus tard, les sept adolescents, six garçons et une fille, sont réunis avec d'autres pour bénéficier d'une bourse d'études. Exhibés presque comme des monstres de foire, les sept génies n'en sont pas moins ravis de se rencontrer. Lors d'une sortie nocturne à Central Park, ils sont agressés et subissent des violences sexuelles. Les sept ne formant en fait qu'un seul esprit s'enferment alors dans une spirale de folie meurtrière dont les premiers à pâtir seront les responsables de la multinationale informatique. Jimbo Farrar comprend tout de suite que les adolescents sont responsables de ces homicides mais les comprenant bien mieux que les adolescents l'imaginent, il hésite : doit-il être de leur côté ou les dénoncer ?"
(source wikipedia)



Je n'ai pas lu le livre et j'ignore donc si le film est vraiment fidèle mais au regard du résumé de celui-ci la trame générale est bien là. Le film, se situe à notre époque, nous présente Jimbo Farrar, jeune surdoué qui, après la mort violente de ses parents, va être pris en charge par un riche industriel, Killian. Cette première partie du film est réussie. J'ai immédiatement eu de l'empathie pour le jeune Jimbo. L'introduction où l'on voit ses parents lui infliger une violente correction nous plonge sans attendre dans le vif du sujet. Puis la rencontre avec son futur mentor m'a encore un peu plus accroché au film. L'épreuve que le jeune garçon doit passer, montrer que puisqu'il a souffert il peut lui aussi faire souffrir...fort bien mis en scène. 



Quelques années plus tard Jimbo travaille pour la fondation Killian, à la recherche d'autres surdoués et ce au travers d'un jeu en ligne qu'il à créé et à l'intérieur duquel il a caché un code. Il vit à New-York avec sa compagne New-Yorkaise dans un loft bien New-Yorkais avec vue sur New-York. Là personnellement, je trouve que ces scènes entre Jimbo et Ann, qui servent à introduire la dramaturgie dans l'histoire, sont un peu plus molles, plus banales. Le type de scènes où l'on se dit "bon allez, qu'ils se disent qu'ils s'aiment et passons à la scène suivante". Nécessaire au récit, mal mis en scène, nuisible au récit.
Un jour cinq jeunes américains qui ne se connaissent pas franchissent les niveaux les plus durs du jeu, craquent le code et envoient un message à Jimbo. Après la mort de Killian, Jimbo décide, de réunir les cinq adolescents et de les faire participer à un jeu télévisé "American Genius".
Là, on peut y voir l'occasion pour le réalisateur d'égratigner au passage la télé réalité. 




Mais les cinq jeunes gens ne sont pas que des génies, eh non, ben non, ce serait trop simple, ils sont en plus dotés de pouvoirs. Ils sont d'ultra puissants télépathes... Un autre point commun de ces cinq super-ados, la détresse psychologique. Ils sont, solitaires, frustrés, affublés de parents indignes. Ils subissent leur vie. Toute cette partie de l'histoire est sympathique, rythmée en nous présentant sommairement et tour à tour les cinq gamins et leur histoire personnelle. Voir Jimbo leur faire passer l'épreuve que lui a dû passer à leur âge est une ficelle scénaristique qui fonctionne à chaque fois.  
Un soir alors qu'ils sont réunis à Central Park les cinq ados sont victimes d'une attaque bien brutale au cours de laquelle une des fille du groupe est sauvagement violée. Scène du film bien marquante et bien violente pour un film d'animation.
Cet événement va définitivement les unir et sera le déclencheur de leur détermination à se venger du monde qui est si méchant avec eux.  Cette scène d'agression est une vraie claque visuelle. Les cadrages sont dynamiques, bougent autour de la scène avec fluidité. Des ralentis, sur les impacts, les chocs, viennent bien appuyer la violence de la scène.




Après cette agression, la fille de Killian, qui dirige dorénavant la fondation, décide de poursuivre le jeu allant ainsi à l'encontre de l'avis de Jimbo qu'elle licencie aussitôt.
Jimbo, hésite alors. Que doit-il faire? Laisser faire sans rien dire et voir les cinq jeunes gens infliger une vengeance implacable à la société où laisser aller sa colère qu'il refoule depuis vingt ans et rejoindre ses cinq congénères. Pour punir le monde d'être si bête et méchant (sic), les cinq vont jusqu'à pénétrer la Maison Blanche. Usants de leurs pouvoirs, ils tuent et utilisent les corps de leurs victimes pour tuer. Leur but, sous l'impulsion de Gil l'enfant roi le plus côté obscur de la force, lancer une attaque nucléaire (resic). Que fera Jimbo? Empêchera-t-il le pire? Découvrez le destin des enfants rois en regardant "The Prodigies", le film d'animation français le plus couillu jamais fait jusqu'à présent!! ^^




Mon avis est partagé sur ce film, j'aime bien l'histoire est sa thématique même si celle-ci est un peu entendue. J'aime bien l'idée des pouvoirs psychiques et sa transcription à l'image par des graphismes magnifiques. J'aime bien les cinq archétypes de personnages mais je regrette qu'ils ne soient pas assez fouillés. J'aime bien la violence non dissimulée et qui sert bien le récit. J'aime beaucoup moins les textures, les décors manquants de détails, le manque flagrant de moyens en comparaison de ce que procurerait une production américaine voire japonaise (car oui, je pense qu'avec une prod. et un design d'animé nippon, le film aurait été perçu autrement par le public).
A l'écran le rendu visuel général est du niveau d'une bonne série animée TV...Dommage, fort dommage pour un long métrage. La motion capture si elle n'est plus aussi robotique et disgracieuse à l'image qu'avant manque tout de même de naturel. Les cheveux des personnages qui sont immobiles et paraissent être en plastique. Le grain de peau des personnage lissssssse, si lissssssse, trop lisse. En fait, on croirait voir des poupées en plastiques. Le genre de celles qui aiment le rose, qui ont la voiture, le cheval, l'avion et un copain qui s'appelle Ken. Voilà c'est ça, le rendu à l'image est du niveau des téléfilms d'animation Barbie!!
C'est ce qui plombe à mon sens le film, regrettable car sans cela ce film aurait pu avoir bien plus d'impact et recevoir un bien meilleur accueil de la part du public.


Ma Note : 2,5 /5

1 commentaire:

  1. Je suis d'accord avec toi sur les images, elles sont loin d'être parfaites :s
    Mais sinon j'ai beaucoup aimé le film, contrairement au livre qui m'avait vraiment ennuyée, là je n'ai pas vu le temps passé et j'ai été beaucoup plus "atteinte" (la scène de Central Park me hante encore d'ailleurs...)

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